Du woofing au film

Du woofing au film

Dès les premiers mots échangés tu peux deviner si ça va le faire ou pas avec quelqu’un, même si évidemment et heureusement ton flair peut se faire piéger. On a rencontré Cécile dans le Charleston pub de Silverstream. Avec elle, ça allait forcément le faire. Déjà parce qu’elle était dans ce coin perdu comme nous,  elle avait pris le même train que nous. Elle parlait français comme nous et elle était en avance comme nous pour le même rendez-vous. Nous entendant parler français, elle nous a abordé et nous avons bu un verre ensemble en attendant la fameuse Carolann (voir article précédent) chez qui nous passerons deux semaines.

 

(Tessa à gauche, Cécile à droite)

 

Chez Carolann, Tessa, la quatrième volontaire est déjà arrivée. Ce n’est pas une américaine comme les autres. Déjà, elle a un tatouage d’ornithorynque sur le bras, clin d’œil à ses deux ans passés en Australie ; des traits sur les doigts parce que c’est sympa les traits, et un autre tatouage “Free State” parce qu’elle est partie, étant en désaccord avec la manière de vivre de son pays. Dès la première soirée les discussions vont bon train. Tessa parle assez bien français, donc elle nous aide à comprendre l’accent de Carolann qui parle vite parfois. En échange, elle apprend de nouveaux mots de vocabulaire français.

 

(Sauvetage d’un hérisson qui s’était enroulé et coincé dans du fil.)

 

Nous sommes dans une ferme cultivant les myrtilles, mais ce n’est pas encore la saison des récoltes et comme il pleut beaucoup, on ne peut pas travailler la terre. Carolann nous propose de finaliser le wagon dans son jardin après des années de travaux pour le rendre habitable. J’ai joué avec scie circulaire, ponceuse et agrafeuse pour construire une tête de lit capitonné. Cécile a fait beaucoup de peinture, Tessa de jolis panneaux, Vincent a nettoyé, déblayé, peint,… On a fait notre pain et notre muesli. Carolann est une chineuse qui amasse des morceaux de bois, trouve des objets insolites qu’elle détourne.

 

 

Au deuxième jour, les délires ont commencés. On a regardé la vie de Carolann d’un œil décalé. Sa décoration, et ce qu’elle nous demandait de faire. Vincent et Tessa, en train de déblayer de la terre, sont partis dans un délire de scénario de film d’horreur. Ça tombe bien, Cécile adore les films d’horreur et nous en proposera quelques-uns à regarder pour nos soirées. Quand on y pensait, on filmait des images car comme il y a une monteuse dans le groupe, on pourra toujours faire quelque chose avec !

 

Puis Tessa est partie et sont arrivés Cyril, un autre français et Nelly, une jeune allemande adorant les films de Noël… Nous les mettons à la page. À la fin de la semaine Nelly espérait que j’ai terminé le montage pour voir le film avant de partir. Je ne pense pas qu’on l’ait converti, mais ça l’a bien fait rire ! Carolann aussi d’ailleurs ! Et heureusement car ce film n’est pas du tout représentatif de ce que nous avons vécu !

 

Et pour ceux qui se demandent pourquoi ce titre de film, c’est la phrase que Tessa nous a répété toute la semaine pour qu’on la retienne. Car après, Cécile part faire un gros festival de musique, et c’est la phrase à sortir au gros lourd qui ne la lâcherai pas… (en vrai, on lui déconseille, car le film pourrait devenir réalité !)

 

 

Nous concluons ces belles rencontres par un très émouvant au revoir avec Carolann. Puis une journée avec Cécile et Cyril à nous promener sur le Mont Victoria à Wellington. Un dernier verre tous ensemble, de gros bisous à Cécile qui continue sa route d’un côté. Cyril nous dépose à l’aéroport et retourne chez Carolann quelques jours encore pour désherber autour des myrtilles. Pour nous, c’est petit avion direction Christchurch sur l’île du sud, où une voiture nous attend pour deux semaines de balade et de toile de tente… et un rendez-vous pris avec Cécile pour Noël (parce qu’elle déteste Noël) 😉

Maeva

 

PS : Encore une fois, merci à Cécile pour les photos ! Son instagram : @Cilouesque.


  • Je vois que le délire est toujours là. J’ai presque eu peur en regardant le film sauf… que le chien n’est pas crédible!!
    Je savais Maeva qu’en t’offrant un couteau suisse à Noël, tu en trouverais l’utilité. Sauver un hérisson, cela justifie cet investissement ENORME….