Chili or not Chili ?

Se lancer dans un tour du monde c’est avant tout vouloir prendre le temps. Faire une pause dans sa vie pour vivre vraiment sa vie. Quand tu mets les pieds dans ce rêve, tu as un rythme boulimique. Déjà parce que tu ne veux rien rater mais aussi parce que tu as l’habitude d’un rythme sur 3 semaines de vacances. Et puis au bout d’un mois on s’est regardé et on s’est dit :

“Mais attends là, on va pas tenir ce rythme pendant un an. Va falloir apprendre à prendre le temps !”
On a alors commencé à ralentir. À prendre vraiment le temps, au point d’en perdre sa notion. Régulièrement revient la question :

“On est quel jour au fait ?”

Et c’est toujours le téléphone qui finit par répondre :

“Ben mercredi !”

(Enfin c’est pas non plus tous les jours mercredi hein. Des fois il dit un autre jour).
Parce que finalement qu’on soit dimanche ou jeudi, quelle importance ? La seule importance est de connaître les jours fériés… parce que là, tes plans peuvent voler en éclats. Mais comme il y a beaucoup de jours fériés dans le monde et qu’ils ne sont pas toujours officiels, tes plans volent forcément en éclats à un moment. Mais comme tu as le temps, ça n’est pas grave.
À force de ralentir,  on s’est arrêté. Notamment en Colombie. Mais le temps, lui, continue de courir, ce c**. Et vu qu’on n’est pas Highlander et que nous ne possédons pas de DeLorean, il a fallu, en conséquence, faire des choix… douloureux… brisant la douce illusion qu’un an de tour du monde, c’est bien un an. Il y a une durée, malgré tout, dans cette histoire.
Résultat ?  Notre beau rêve de Chili, Patagonie et Terre de feu s’efface sur notre carte… Et n’est que repoussé pour un prochain voyage.

Qui nous suivra ?