La merveille Machu Picchu

La merveille Machu Picchu

Après la Colombie, nous atterrissons directement dans le nombril de la terre, à Cuzco. Nous entrons dans l’histoire des Incas et de leur massacre par les espagnols avec ce cher Francisco Pizarro. Nous passons du temps à flâner dans les jolies rues à la belle architecture coloniale, à la recherche des restes de mur incas fabriqués avec génie. Nous sommes à 3400m d’altitude, nous marchons tranquillement, le temps de nous acclimater.

 

 

Cette ville nous plaît beaucoup, mais les montagnes autour nous font de l’œil. D’autant qu’elles regorgent de mystères. Elles cachent notamment entre deux sommets, l’une des sept nouvelles merveilles du monde : le Machu Picchu.

 

 

Et ça se mérite une septième merveille du monde ! Autant en termes d’argent que d’efforts. Il faut juste choisir ton porte-monnaie ou tes pieds.
Si tu as un gros budget, tu peux partir de Cuzco et en deux heures et demie de train (entre 100 et 500$ en fonction de ta classe) tu es à Aguas Calientes (alias Machu Picchu Pueblo). C’est le seul village qui te permet d’accéder au site du Machu Picchu. Un passage obligé.
Si tu as un budget moins conséquent, fais comme nous !

 

 

Tout commence au départ de Cuzco. Nous prenons un bus qui traverse de hautes vallées et des routes de montagnes aux petits lacets. Avec l’altitude et les virages, on a de moins en moins le sourire. Après une fin secouée par un chemin de terre, le bus nous dépose à Hydroelectrica. Depuis Hydroelectrica, tu prends ton sac à dos, et tu serres tes lacets car ce sont deux heures et quart de marche le long des rails du fameux train. Tu croises donc régulièrement ce joli engin qui klaxonne pour te faire comprendre qu’il faut que tu t’écartes.

 

 

C’est donc en rang d’oignons, touristes derrière touristes (ben oui, c’est une des sept merveilles du monde, alors il y a du monde), encapuchonnés de nos ponchos en plastique et imperméables colorés (car il pleut), que nous marchons à travers une vallée verdoyante, longeant la très belle rivière Urumbamba. Comme les gens en vacances courent (?), nous ralentissons encore un peu nos pas, pour nous retrouver quasi seuls et tenter de reconnaitre les chants d’oiseaux que nous avons découvert en Colombie. Nous sommes presque sûrs qu’il y avait un toucan dans les parages, mais aussi un pivert.

 

 

Nous arrivons à notre guesthouse, où Carlos nous accueille. Ancien guide au Machu Picchu, il nous donne les bons plans pour notre montée du lendemain. Il faut que nous partions à 4 heures du matin, car nous souhaitons faire le chemin à pied (il y a une option chère en bus). Mais nous voulons faire durer le plaisir de la découverte.
C’est donc de nuit que nous entamons notre ascension faite essentiellement de marches boueuses, sur 400 mètres de dénivelé positif. Moins d’une heure plus tard, nous sommes face au Machu Picchu. Nous le découvrons entremêlé de nuages. Un moment de poésie.

 

 

Nous avons pris un billet combiné avec l’accès à la Montaña. C’est la montagne la plus haute pour voir le site. Nous avons choisis le premier créneau horaire, qui nous permet d’entamer la suite de notre randonnée à 7 heures du matin. Une ascension exigeante de 600 mètres de dénivelé, toujours en marches, voir même en échelle sur la fin, qui nous fait arriver à 3061 mètres d’altitude. La vue censée être imprenable est un peu bouleversée par les nuages. Ils se sont amusés avec nous. La tête dans le blanc, puis l’apparition de la vallée sur notre gauche, puis l’aperçu pendant quelques secondes du Machu Picchu et du Huayna Picchu en contre-bas.

 

 

Nous entamons, une heure plus tard, notre descente sous la pluie, puis sous le soleil. Le climat change toutes les quinze minutes. Nous continuons la visite en marchant à travers les ruines, longeant les murs incas.

 

 

Malgré tout ce sport, il va quand même falloir s’interroger sur une chose : qu’est-ce que c’est le Machu Picchu ?
On parle de la cité « Vieille montagne » en quechua. Construite au milieu du XVe siècle, les incas touchaient à la perfection. Quand on regarde de plus près leurs murs, les pierres sont taillées pour s’emboiter parfaitement les unes dans les autres, au point qu’aucune feuille ne passe entre. Ils avaient un système d’irrigation pour apporter l’eau potable et évacuer les eaux de pluies. Tout un pan de montagne est aménagé en terrasses pour l’agriculture. Une hypothèse dit qu’ils se sont installés ici car il y a un micro climat permettant la culture de la coca. Feuilles permettant de couper la faim, de moins sentir sa fatigue, et de se soulager des maux d’altitude. Les incas avaient ainsi une main mise sur leur peuple. Contrairement à ce qu’on peut penser, ils n’étaient pas enclavés. Ils avaient développé un immense réseau routier, permettant la circulation à pied, avec les animaux comme les lamas, créant des ponts suspendus faits de feuilles tressées pour traverser les rivières.
Le plus beau dans tout ça, c’est que finalement beaucoup de questions et encore peu de réponses. Et c’est peut-être ces mystères qui en font une merveille…

 

Maeva


  • Heureusement que vous êtes pauvres!! Cela aurait été dommage de ne pas faire tout ce périple pour atteindre ce nirvana. Il n’aurait pas la même saveur. Une question toute bête : pourquoi descendre du train pour continuer à marcher sur ses rails ?!!! . Bizarre vu d’ici. En tout cas, il est magnifique ce train. La vidéo sur le passage du petit pont est presque angoissante. Pas le temps de regarder le paysage.
    Dommage que vous n’ayez pas eu meilleur temps. Cela gâche un peu les photos car ce manque de luminosité limite de fait, le contraste. En revanche ces incas étaient d’une créativité et d’une intelligence qui n’ont rien à nous envier. Et puis, c’est toujours debout!!

    • Alors les gens qui prennent le train, restent dans le train. Ils ne marchent pas à côté des rails. C’est seulement les gens arrivés par bus qui finissent à pied car il n’y a plus de route.

      Et pour les murs incas, oui ils sont toujours debout. D’ailleurs Cuzco avait subi un terrible tremblement de terre et toutes les constructions espagnoles se sont écroulées SAUF celles qui avaient été construites par dessus des bases incas !

  • Pfioouuuu moi j’adore les paysages dans les nuages ! Surtout en photo ! C’est une chance de l’avoir vu comme cela ! Et pas comme la photo Google vue 10000 fois ! C’est sublime, féérique ! C’est quand même incroyable ce lieu. Vos photos sont sublimes.