Couleur café

Couleur café

L’histoire commence avec Valentina, avec qui j’ai travaillé chez Yann. Elle est colombienne, elle est trop sympa, et un jour, on a fêté son anniversaire au bureau. Sa maman Gloria et son frère Lucas étaient là, tout frais atterris de Colombie. Gloria venait d’arrêter son travail d’ingénieure, pour se consacrer pleinement à l’organisation et la gestion de la finca familiale. Quand j’ai dit à Valentina que pendant notre tour du monde, nous passerions en Colombie, elle nous a tout de suite invités dans sa famille. Je lui ai parlé du fait que nous aimerions aller à la finca pour en apprendre un peu plus sur la culture du café, et donner un coup de main. Aucun problème ! Nous avons rassuré Gloria concernant le confort rudimentaire qu’elle pouvait nous offrir, car on est adaptables et en plus il y a même une chambre qui nous y attend ! C’est donc à Pereira, à 7h, au terminal de bus, que nous retrouvons Gloria, qui nous englobe de son sourire bienveillant. Nous voilà rassurés, on devrait se sentir à l’aise avec elle. Gloria parle quelques mots de français et d’anglais, alors dans une discussion espagnolo-franco-inglese, elle nous explique un peu les différentes étapes du café, nous présente sa marque au design tout récent. Après 2h de bus, nous prenons un café et un beignet au village de Bélen de Umbria, en attendant la prochaine Jeep Willys. Des fils barbelés sous mes pieds, et un Vincent accroché à l’arrière de la jeep, c’est 20 minutes plus tard que nous descendons dans un hameau aux quelques maisons colorées. Nos sacs sur le dos, nous avons encore une vingtaine de minutes de marche en descente raide. Le frère de Gloria, Fabio, vient à notre rencontre. Arrivés à la finca, c’est là que commencent deux rencontres . Celle avec une famille, celle avec le café.

 

 

La petite famille partie à Bogota régler des affaires, nous avons été seuls toute la journée du samedi, ce qui nous a fait bizarre après cette vie en communauté. D’où le moment tristounet de Vincent, car aucun cris d’enfants, seulement les oiseaux. Nous avons profité de cet après-midi là pour aller dire au revoir aux arbres, au ruisseau, aux chevaux, aux poussins. Le soir, José est rentré du village de Bélen où il était parti accompagner au bus sa famille. Il avait fait des courses. Nous avons partagé un dernier repas avec Loriano qui nous a rejoint. Et puis dimanche matin est arrivé, et nous avons quitté cette maison, un petit pincement au cœur… Bruno, le chien, nous a raccompagné jusqu’en haut de la longue côte et est resté avec nous jusqu’à ce que la jeep arrive. Je me suis glissée au milieu des petits messieurs âgés qui m’ont accueillis chaleureusement. Vincent s’est agrippé avec les hommes vigoureux à l’extérieure de la jeep, les pieds sur des sacs de café. Et nous voilà à redescendre vers le village, 9 à l’intérieur, 10 agrippés à l’extérieur. L’humeur est gaie, c’est dimanche. Les hommes de la terre vont déposer leur café à la coopérative, puis profiter de la vie au village, qui est noir de monde.

 

Maeva et Vincent

 


  • Bonjour à tous les deux.
    J’ai beaucoup aimé votre reportage. Je n’arrive pas à comprendre comment vous arrivez à faire un travail d’une telle qualité avec si peu de moyens matériels. Vous êtes trop forts. En revanche, il faudrait dire à Vincent qu’il mette un peu plus de conviction dans sa voix pour les commentaires. Son ton est… comment dirais-je…. un peu soporifique… Mets-y du jus, de l’émotion, de l’énergie, bon sang de bonsoir!!! Im
    Trêve de plaisanterie, on a envie d’aller ramasser le café avec vous. Il faudra nous expliquer toutes les étapes suivantes car on ne voit que la cueillette. Ensuite, les champs ont l’air très “nature”, en ce sens qu’ils ne semblent pas, comme “chez nous” les arbres fruitiers, alignés au cordeau!! A regarder Maeva on a l’impression que cela ressemble plus à la cueillette des champignons… Il faut chercher!!

  • Ah… Mauvaise manip… Mon commentaire a été enregistré sans que j’ai eu le temps de le terminer et… on ne peut pas le reprendre. Il faudra corriger ce bug car je n’aime pas laisser des fautes…
    Je comprends de mieux en mieux pourquoi vous êtes “tombés en amour” pour ce pays. Les paysages sont grandioses et les personnes semblent chaleureuses et détachées de la temporalité. Elles semblent avoir le temps. Quelle richesse.
    Bisous