Pourquoi on aime la Colombie ?

Pourquoi on aime la Colombie ?

La Colombie m’a confirmé trois choses. Que j’aimais les arbres, que j’aimais les couleurs et que j’aimais le café. Mais pas simplement le café, mais tout ce qui va autour de la tasse de café. Vous savez, cette petite place de village, où les gens sont posés, pour longtemps, sans vraiment faire grand chose. Juste se retrouver, bavarder, s’échanger les nouvelles du coin. Regarder les autres passer. Faire un signe au chauffeur du bus. Caresser un chat qui passe. Entendre les cloches de l’église sonner le quart, la demie.

 

 

À Jardín de Antioquia par exemple, le village a fait sa réputation autour de ses tables et chaises colorées. À chaque averse, les serveurs se précipitent pour les couvrir. La chorégraphie est récurrente car le climat change tout au long de la journée. L’assise étant très droite, les locaux s’y balancent dessus, comme pour garder l’éternelle jeunesse. Les hommes portent des chapeaux, tels des cowboys, arpentant les rues à pieds, à cheval, à vélo, à moto. Les maisons sans fenêtres sont peintes. Les volets d’une couleur, les contours d’une autre, le balcon encore d’une autre, offrant au village une gaieté particulière.

 

 

Et puis pendant une randonnée à travers les bananiers et les grains de café rougissants, on lance un « buenos dias » à trois dames, grand-mère, mère et petite fille, assises devant leur finca. D’un même élan, elles lèvent leurs mains et d’un seul accord nous répondent « Hola ! ». Comme c’était beau, on s’est arrêté. On a pris un jus d’orange « naturales, organico, sin azucar » nous a dit la petite fille qui venait de les presser. Et puis, comme on lui a posé des questions sur le régime de bananes à nos pieds, elle a été très fière de nous faire visiter tout son jardin, nous décrivant chaque fruit, chaque racine, chaque plante aromatique, nous apprenant qu’ils emballent les régimes de bananes pour les protéger des vers et des oiseaux. Et après avoir croqué dans la menthe poivrée et la citronnelle, on est reparti avec un citron cadeau : le lima.

 

 

Un autre village nous en a fait voir de toutes les couleurs. Guatapé. Sa particularité ? Ses zocalos. On a vu un monsieur, assis en tailleur, avec des pinceaux et de la peinture en train de redonner un petit coup de frais à la façade d’une maison. Il nous a raconté qu’à l’origine de ses « bas-reliefs », il y avait un artiste qui en avait mis un sur sa maison. Et comme les gens ont trouvé ça joli, ça s’est répandu. Maintenant toutes les maisons et lieux de vie de Guatapé ont le leur. Il représente leur métier ou encore leur passion.

 

 

Et puis comment ne pas vous parler de la nature qui entoure tous ces villages ? Jardín est posé entre des cascades et une végétation luxuriante.

 

 

Guatapé doit également sa célébrité à La Piedra del Péñol, un monolithe de 220 mètres de haut… seul dans la région, entouré d’un grand lac parsemé de petites îles et presqu’îles verdoyantes. On a grimpé ses 700 marches pour en avoir un aperçu.

 

 

Et le village de Salento nous a amené, à bord d’une jeep Willis verte pomme, vers la vallée de Cocora, où nous avons randonné le long d’une rivière, la traversant par de petits ponts de singes. Nous avons ensuite grimpé une forêt avant d’arriver à une finca perdue tout là-haut, où des dizaines de colibris de toutes les couleurs faisaient la fête aux fleurs. La redescente a été tout aussi mémorable, le paysage rayé verticalement par de gigantesques palmiers à cire. Alors que nous sommes déjà à 2500 mètres d’altitude, ces palmiers en demande encore, car c’est à 60 mètres de haut que leur tête vont chatouiller les nuages.

 

 

Maeva

 


  • Et le voyage continue avec vous et même si je ne suis pas à vos côtés, je partage ces moments magiques et merveilleux. Je comprend votre attrait pour la Colombie, ses couleurs, sa végétation. J’ai envie de m’asseoir moi aussi dans ces petits villages qui semblent, à travers vos photos, respirer la sérénité et le calme. On a le sentiment que le temps s’est arrêté. La première photo où l’on voit Vincent (?) dans la ruelle éclairée est très belle et donne une idée de ce que peut être la vie, ici : prendre le temps tout simplement, en laissant ses pensées vagabonder à travers ces ruelles colorées. La Piedra del Penol rappelle un peu les Météores en Grèce… la végétation luxuriante en plus. Si vous avez des photos de votre montée je suis preneur car cela doit être majestueux. Et le rêve continue…..