Culture pareille, oui mais non !

Culture pareille, oui mais non !

J’ai mis du temps à me lancer dans l’écriture d’un article sur le Québec parce qu’ils ont l’eau potable dans les robinets, l’internet et des Bixis (les vélib’ de Montréal). Tout pour survivre en milieu urbain ! En plus on y parle français, on prend son ordinateur pour travailler dans le petit café du coin, on sort le soir voir des spectacles, on va bruncher le dimanche, on va voir un concert gratuit dans un parc parce que c’est l’été, et faire un saut gratuitement à la piscine parce que c’est canicule. Finalement une sorte de vie à la parisienne. En plus, on vit chez des copains, et d’autres copains nous ont rejoint, alors on est comme à la maison !

 

 

Mais petit à petit, des détails apparaissent. Tu te retrouves à prendre ton char avec ton chum pour aller magasiner, et quand tu rentres dans le bar laitier, on te dit : « Allo, comment tu vas ? » Et comme tu vas bien, tu t’offres une petite molle trempée dans le chocolat noir. Puisque tout est « correc » tu dis merci et on te répond « Bienvenue, ça fait plaisir tsé ».  Et puis avant de rentrer, tu passes au dépanneur prendre des bières. Finalement tu comprends tout, mais avec la sensation que ton cerveau a fumé un gros « pot ». Et tu réalises qu’il y a comme un océan entre Montréal et Paris.

 

 

Alors, pour réduire la taille de l’Atlantique, avec les copains on s’est dit : « Faisons comme les québécois, allons pique-niquer dans un des nombreux parcs de la ville. » Nous voilà parti avec notre cabat sous le bras, nous émerveillant des trottoirs fleuris. La ville de Montréal a cassé le béton pour que chacun y plante ses fleurs, ses framboisiers, ses fraisiers, s’amusant à gratter la terre pour le plaisir de tous.
Nous posons notre petit plaid au sol, et sortons notre salade de riz et nos bières. D’autres gens pique-niquent… à table. Un papa passe avec son barbecue à gaz super portatif à roulettes, se dirigeant vers une table de pique-nique où madame a déposé une belle nappe, le fils arrivant avec une grosse glacière dont le couvercle dispose de trous pouvant accueillir les canettes.
Vincent rattrape au vol sa bière instable. Oui, faute de mieux, on dispose de réflexes…

 

 

Les enfants s’amusent dans une superbe aire de jeux, nous rendant jaloux. Martin revient avec un ballon dans les mains : “- Mais tu l’as pris à qui ce ballon ? – Je sais pas, il est arrivé tout seul vers moi !”

Des jeux sont en effet laissés près des toboggans, pour qui souhaite s’amuser avec. Quant aux jeux d’eau, on ne s’est pas gêné pour oublier notre trentaine. Jusqu’à ce que notre conscience écologique nous rattrape et qu’on se demande si toute cette eau est recyclée ou perdue à jamais. En tout cas, ici l’eau est gratuite, personne ne la paie. Luxe que nous pouvons comprendre lorsqu’on se promène dans les forêts québécoises entrelacées de lac à perte de vue.

 

 

Maeva


  • Enfin des nouvelles du Québec sur votre blog. Effectivement la vie urbaine de Montréal vous a fait retrouver “les mauvaises habitudes” citadines. A tel point que j’ai l’impression que ce n’est plus le même voyage. Quel contraste avec l’Afrique. En même temps c’est le but : être confronté à différentes cultures. J’espère que vous êtes allés manger une poutine, plat emblématique de Montréal. J’ai beaucoup aimé ton article plein d’humour Maeva. j’ai retrouvé l’imagerie langagière des cousins et la chaleur de leur accueil. Bonne route.

    • Merci !
      Oui nous aimons les contrastes des différentes cultures. C’est pour ça que nous avons mangé deux fois de la poutine pour être certains de dire : “c’est pas bon hein !” En fait, on n’a pas compris lol. Si, je pense que c’est vraiment le plat à manger à 4h du mat’ en sortant de boîte de nuit, avec un taux élevé d’alcool dans le sang. Là, ça doit être top ! Si quelqu’un aime, qu’il n’hésite pas à partager avec nous son point de vue !