Réserve Nyonié – Chez Béti

Réserve Nyonié – Chez Béti

Après un long moment de recherches et de réflexions pour savoir où découvrir un échantillon de la nature gabonaise, nous avons enfin trouvé un endroit qui nous plairait. La réserve de Nyonié est située à environ 50 km au sud de la Pointe Denis, côté océan atlantique. Nous logeons au campement « chez Béti », un joyeux basque, plein d’humour et d’anecdotes rigolotes, propriétaire des lieux depuis presque 30 ans maintenant.
Ce havre de paix est un site naturel paisible où l’on vient se reposer loin de l’agitation urbaine de Libreville. On peut observer des animaux tels que des éléphants de la forêt, les buffles, antilopes, singes, gorilles, et léopards ; et on peut profiter tranquillement de la belle plage au sable clair et fin qui nous tend les bras, face aux bungalows. Vous l’aurez compris un petit paradis sur terre où l’on aimerait y passer nos weekends après chaque semaine de travail fastidieux. Mais perso nous on ne travaille plus pendant un an mouahahahaha !

 

 

Après une heure de bateau et une autre de 4×4 à travers la forêt, nous atteignons la destination finale. Béti nous accueille avec chemise ouverte et accent du sud ouest. Sommes-nous bien au Gabon ? 😉
Nous prenons possession de notre bungalow situé face à l’océan (le même que chez mamie Marcelle mais version eau chaude ! ). Chambre modeste mais climatisée tout de même (je le souligne pour les gens accrocs qui souhaiteraient s’y rendre).

 

 

Apéro, déjeuner, balade sur la plage, place au safari en 4×4 pour aller à la rencontre des animaux. Un objectif : observer la star de la forêt gabonaise : l’éléphant. Pas de chance, nous n’en croiserons pas cette fois-ci. Cependant nous verrons des buffles et assisterons à un coucher de soleil splendide dans un cadre somptueux. Nous en avons pris plein les yeux.

 

 

Trois heures de balade à arpenter ce magnifique terrain de jeux dans une ambiance hors du temps. J’ai été impressionné par cette verdure intense et profonde que nous propose cette réserve. Nous n’avions pas encore vu un « vert » comme celui-ci depuis notre départ. Changement radical de paysage.

 

 

A la fin du tour, Kevin, notre guide, coupe le moteur du 4×4. Il fait nuit noire, nous sommes en pleine forêt humide. Et nous avons le droit à 3 minutes d’écoute musicale proposée par l’orchestre symphonique de dame nature. Je vous en propose un extrait :

 

 

Il est cinq heures, Nyonié s’éveille.
Nous partons faire une randonnée avec un pisteur à la recherche de la star M. l’éléphant. Nous marchons sur les traces des animaux et croisons les empreintes d’éléphants, de buffles, de léopards, d’antilopes.

 

 

Nous enjambons plusieurs colonies de fourmis. Bien mieux organisées que le périphérique parisien, elles traversent à vive allure le sentier, sans le moindre embouteillage.

 

 

On sent que nous sommes sur la bonne piste…

 

 

Les éléphants des forêts possèdent des pattes à trois doigts, rondes à l’avant et ovales à l’arrière. Nous comprenons leur démarche : la patte arrière se pose au même endroit que la patte avant.
Il ne faudra pas attendre longtemps avant d’apercevoir dans la savane un éléphant en train de prendre son petit-déjeuner. Nous courons en silence dans sa direction pour le voir de plus près. Le temps de faire un cliché, il s’enfonce dans la dense forêt.

 

 

Le guide nous explique que les éléphants vivent ici en pleine liberté, et n’hésitent pas à s’aventurer de très près aux abords des bungalows, dans la nuit, pour manger les arbres de chez Béti.
Avares de mangues, ils se ruent sur les arbres, lors de la bonne saison en septembre. Avec leurs défenses, ils secouent les troncs pour faire tomber les fruits. Ils n’ont plus qu’à les ramasser avec leurs trompes pour passer à table ! Goulus comme ils sont, ils n’hésitent pas à arracher les écorces des fromagers, leur arbre préféré.

 

 

Et pour passer de la poule au crabe…

 

 

Sur la plage abandonnée, coquillages et crustacés, il est venu nous épier.

 

 

Bref, on va arrêter de lézarder, il est temps de rentrer.

 

 

Vincent


  • J’adore…. Vous nous transportez au coeur de vos voyages. J’ai lu votre reportage en écoutant en même temps le chant de la forêt… J’y étais ou presque. Le ballet incessant des fourmis est impressionnant et ne donne guère envie de le perturber en y posant le pied. Vous n’avez vu qu’un éléphant ? Vous n’êtes pas de bons observateurs. regardez vos photos.. Il y en a une où on en voit de nombreux… mais il sont cachés sous le sol verdoyant.
    Les photos sont toujours aussi magnifiques.
    Continuez à nous faire partager votre périple, c’est “que du bonheur” et “c’est beau çà”… A propos, pas de nouvelles anecdotes sur le “caca çà” et “le bossa çà” ?…