Lalibela

Lalibela

Nous avons tous ces images en tête. Celles de ces fameuses églises creusées dans la roche. Ces églises rupestres existent bel et bien et se trouvent dans la ville de Lalibela, au cœur de l’Éthiopie dans une région montagneuse: l’Ahmara.
Il était incontournable de faire notre « pèlerinage touristique » afin de découvrir les 11 églises monolithiques uniques, taillées dans la roche.

Après avoir payé un droit d’entrée à 100$ pour nous deux (somme qui peut rebuter certains “farngi” (étranger) tout de même…) et assisté à un combat entre deux guides pour déterminer qui aurait le privilège de nous accompagner (les touristes se font rare en cette saison) ; nous avons commencé notre visite guidée avec Muchaw.

Nous sommes tout de suite entrés au cœur du sujet avec la première bâtisse et l’histoire de la construction de ces édifices. La tradition veut que les onze églises furent creusées et taillées à même le roc sur l’ordre du roi Gebra Maskal Lalibela, entre le XI et XII siècle, afin de bâtir « une nouvelle Jérusalem » et le tout en 24 ans !
Muchaw, notre guide, argumente : « la journée, le roi travaillait avec des artisans éthiopiens et la nuit, il recevait l’aide des anges ; l’action divine. »

 

 

Une sérénité règne dans ces lieux de culte. Nous étions transportés, ébahis par la beauté de l’architecture des églises, les ornements sur les murs, ou encore les fresques symbolisant la religion à travers le monde. Dans ces moments-là, on se pose la question sur l’existence d’un Dieu…

 

 

Ici des prêtres, gardiens de ces temples, passent leur journée à prier.

 

 

Après avoir visité les églises du groupe Nord, nous nous rendons à l’Église Saint-Georges (Bet Giyorgis en amharique). Haute de 11 mètres, elle se trouve-là, minuscule, enterrée dans la roche éthiopienne.

 

 

Histoire de conclure en beauté, nous avons interviewé la petite famille de la guest house où nous logions, Derbo et Fetlewarr. Un joli moment de partage.

Le lendemain matin, au moment du petit déjeuner, Fetlewarr est venue offrir sa robe traditionnelle à Maeva. Cette robe est utilisée pour la cérémonie du café : le bunna. Grand moment d’émotion entre les deux femmes. C’est beau ça !

 

 

Vincent


  • Paradoxe des hommes : enterrer des églises alors que dans notre civilisation judéo-chrétienne on eu de cesse de les ériger vers le ciel pour se rapprocher de dieu. Formulons une hypothèse : est-ce pour les protéger de la convoitise des hommes ? Trop facile.. L’agnostique que je suis en propose une autre : peut-être que les hommes n’assument pas totalement leurs croyances ou gardent un doute sur l’existence de dieu et préfèrent se cacher ?… Mais je m’égare… C’est magnifique.